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Depuis toujours, à Ogmar, le commerce est dirigé par deux guildes principales. La guilde de la serrure noire et la guilde de la clef de bronze.
Ces deux guildes réunissant la plupart des commerçants d’Elmore ont une main mise sur une grande partie des échanges de la région, ainsi que sur beaucoup des richesses produites pas ses mines.
Cependant il existe un marché, plus important même que celui d’Elmore, que ces deux guildes ne peuvent contrôler.
Le continent est vaste, en dehors d’Elmore, des milliers, peut être même plus, aventuriers en tous genres n’attendent que de pouvoir enrichir le peuple Nain. C’est pourquoi, les chefs des deux guildes décidèrent de fonder une troisième guilde, chargée du commerce sur les terres extérieures.
Le but était simple, réunirent le plus de Nains possible venant de toutes les tribus pour fonder une guilde complète comptant tout le génie de la race Naine.
Pour cela, un conseil exceptionnel fut fondé, réunissant tout les chefs de toutes les tribus.
Les Valdahaz arrivèrent en premier, trois Nains vêtus de gros manteaux de fourrures noires, portant sur leurs dos de lourds tonneaux de bière. Vinrent ensuite les Barag, dans leurs lourdes armures, marchant au pas, faisant presque trembler la terre d’Ogmar.
Arriva derrière eux une Naine menue et discrète, un monocle coincé sous l’arcade, quelque bouquins dans les mains, la chef des Rhunki.
Et, alors que tout ce monde attendait dans la grande salle et que le blizzard commençait à souffler dehors, arrivèrent les deux derniers membres de cette assemblée, une Naine à l’allure forte et le visage marqué par le temps et un Nain, petit mais trapu au regard dur comme la pierre.
Les deux retardataires étaient manifestement très amis, l’un d’eux représentant la tribu des Skrati, l’autre celle des Angaz.
Un Nain très grand, pour un Nain cela va de soit, prit la parole. Il était le chef des Urbar depuis bientôt soixante dix ans, les traits de son visage semblaient sculptés dans le marbre et sa peau était plus sèche qu’un tonneau de bière après la fête des mines.
Les Valdahaz ayant ramenés leurs meilleures bières, cette assemblée siégea plusieurs heures d’affilées.
La conversation était sérieuse et très vive. Et lorsque quelques esprits s’échauffaient, on pouvait toujours compter sur l’un des Barag pour détendre l’atmosphère d’une blague bien graveleuse.
Il en fut décidé ainsi, dans chaque tribu, les jeunes Nains voulant se joindre à cette aventure seraient les bienvenus, le chef serait un Urbar bien entendu, mais toutes les tâches seraient réparties équitablement, dans le respect des traditions Naines.
La vieille Naine au monocle se leva alors d’un bond, faisant ainsi taire l’assemblée. Elle voulait que des prêtres de Maphr accompagnent le groupe, il en restait peu à Ogmar, mais il restait une chance de ramener les jeunes Nains vers leur Mère génitrice.
Personne n’y voyait d’objection, et même si quelques uns des Nains présents ne pensaient pas comme elle, mieux valait ne pas se lancer dans une discussion avec elle. Il était bien plus facile d’étouffer les demandes de quelques prêtres débutants que d’essayer de faire changer d’avis à une vieille chouette comme elle.
Le meilleur des commerçants Urbar fut donc désigné pour diriger cette organisation, chaque tribu apportant son savoir et bien sur, les Barag se chargeant de la protection de tous ces Nains, emportant pour cela trois fois trop d’armes qu’il en était utile.
Il fut décidé que cette coopérative n’aurait pas seulement un but lucratif. Elle serait une extension du peuple Nain auprès des autres races et partout sur les terres extérieures.
Réunissant tous les Nains sélectionnés et les petits curieux du village, le chef de la tribu des Urbar prit la parole :
« Enfants de Maphr ! Notre mère nous a donné un don, un don faisant de nous la plus parfaite des races. Nous suffisant à nous même, mais surtout, grâce à cela, les autres races sont dépendantes de nous ! Ce don, à jamais, doit servir les intérêts du peuple Nain ! Pour la première fois, un groupe de Nains de toutes les tribus va quitter Elmore. Je souhaite à tous mes frères et sœurs qui vont partir avec elle de ne jamais quitter des yeux nos principes.
Maphr doit toujours guider vos pas. N’oubliez pas où est votre maison, n’oubliez pas qui sont vos frères, qui est votre famille ! »
D’une seule voix, tout les Nains présents crièrent.
GNOLLENGROM DAWI THRONG ! !
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