Grong Galazad - l'Enclume Dorée
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Grong Galazad - l'Enclume Dorée

Forum du clan nain de l'Enclume Dorée pour le serveur Hypérion - LinéageII
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Contes et légendes

Aller en bas 
AuteurMessage
Tinut
Admin
Tinut


Messages : 191
Date d'inscription : 19/08/2007
Localisation : Ma chaise de Bureau

Contes et légendes Empty
MessageSujet: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 20 Aoû - 20:37

La légende du héros Lucien et du ver géant Trasken
(Texte de Linette)

Le doyen pris place dans son fauteuil habituel.
Il bourra sa pipe avec son tabac préféré avant que les enfants n’arrivent. Il savait que cette histoire, qu’il allait leur raconter, serait plus longue que les autres. C’est pourquoi il prenait ces quelques instants de détente avant leur arrivée.
Il regarder par la fenêtre, le paysage de montagnes enneigées si caractéristique de leurs terres.

Il vit les enfants arriver en courant comme à leur habitude.
Ils s’installèrent rapidement près de la cheminée, s’asseyant sur des coussins.
Le doyen éteignit sa pipe et regarda cette joyeuse bande finir de chahuter.

Il commença :
-L’histoire que je vais vous raconter ce soir s’est passé ici même où se trouve notre village actuel.
Cela se passe au temps de nos ancêtres, il y a de très très nombreuses années.

Le vénérable héro Lucien n’était pas encore un héro quand le village nain subit l’attaque du Ver Trasken.
Lucien était attablé à la taverne avec des mais et des cousins, son gobelet de bière fraîche à la main quand le Ver Trasken attaqua.
Il s’arrêta un moment, laissant les enfants sur leur faim….

-Depuis quelques temps, dans la grande mine de mithril, les ouvriers avaient entendu des grondements étranges, et à plusieurs endroits, les étais s’étaient fissurés, ce qui était fort étrange puisqu’un travail de nain est forcement un travail bien fait.
Ils supposaient que la profondeur qu’ils avaient atteinte était sans commune mesure et que c’est pour cela que les soutiens avaient cédés.
C’était la grande conversation à la taverne au moment précis où le Ver attaqua….les rumeurs et les vantardises allaient bon train quand on entendit un grondement sourd venant de la montagne.

Le doyen repris d’une voie forte :
- Les sentinelles arrivèrent rapidement, prévenant les villageois :
« Un monstre approche du village ! Un monstre approche ! » Le doyen faisait de gras mouvements de bras pour accentuer l’effet de ses paroles.

Les enfants firent de « Ho… ! et des Ha ! » Le moment qu’ils attendaient était arrivé.

Les hommes prirent leurs armes rapidement et partirent à la rencontre du Ver. Pendant ce temps une sentinelle était partie prévenir l’armée qui arriva rapidement.
L’armée naine fit tout ce qu’elle pouvait, mais ne réussit pas à vaincre le monstre, juste à le repousser. Malgré son apparence lente, il possédait une puissance redoutable, et le village nain fut presque rasé.
Lors de ce combat, Lucien se battit de toutes ses forces, mais il n’était pas bien équipé puisqu’il discutait tranquillement à la taverne…

Le doyen fit une petite pause, laissant les enfants se regarder les uns les autres incrédules. Lucien aurait du pourtant être un héro….

Le doyen reprit :
Lucien décida d’aller chercher sa meilleure armure et sa meilleure hache, celle avec un tranchant redoutable. Il était conscient de la qualité de son équipement, mais il savait que seul, il ne pourrait rien faire, que seule Maphr, la déesse de tous les nains, pourrait l’aider.

D’une voix qu’il fait paisible, il continua à raconter son histoire
-Lucien se mit dans une pièce calme et commença à parler à la déesse, espèrant de toutes ses forces qu’elle l’entendrait. Au bout d’un moment, il fut persuadé que Carna Maprha tendait l’oreille et il lui demanda de le bénir afin qu’il puisse vaincre l’affreuse créature démoniaque qui menaçait son peuple. Le village de nos ancêtres était presque totalement rasé et le peuple nain sous la menace de cet horrible monstre. Sa foi en Carna Maphra était incommensurable.

Parlant plus rapidement, il continua :
Lucien partit seul, à la recherche du Ver, sachant que les survivants du carnage avaient fort à faire au village. Il aurait aimer rester les aider, mais il savait qu’il avait une tâche à accomplir….
Tout le long de son parcours, il demandait à Maphr de le bénir.
Sa route l’avait mené à la mine de mitrhil, de là, il remarqua très vite un trou béant près de l’entrée…

*à voix presque basse*
Le vénérable Lucien se faufila par l’entrée et alluma une torche pour pouvoir se diriger à l’intérieur. Il suivit cette cavité sinueuse un bon moment avant d’apercevoir quelque chose.
Le Ver s’était réfugié au fond de la mine, là où certainement il dormait depuis de nombreuses années. Il alluma une seconde torche précautionneusement. Il laissa la première à bonne distance du ver et se faufila à nouveau, afin de le contourner et disposer l’autre troche entre deux rochers.
Ainsi, Lucien vit la bête en son entier.

*d’une voix plus forte et plus vive pour impressionner les enfants*
Il était giiiiigantesque ! Et remplissait presque entièrement l’espace ! Sa carapace semblait solide comme la pierre et curieusement il possédait une gueule qui s’ouvrait en trois parties, se refermant en pointes.
A vue d’œil, il faisait au moins trois maisons de haut !
*d’une voix plus posée*
Lucien se demanda ce qui avait bien pu engendrer cette créature, mais ne s’attarda pas sur la question, le plus important étant qu’il ne fasse plus de mal aux siens.
Il positionna son bouclier et empoigna fermement sa hache.

Le doyen fit une pause de quelques secondes pour laisser les enfants en haleine de ce qui allait se passer. Il les voyait trépigner pour entendre la suite.
Il reprit donc d’un ton qu’il voulait vif :
-Après une seconde de concentration et une dernière bénédiction, Lucien s’attaque à la bête !
Réveillé par un coup asséné sur le haut de ce qui lui servait de tête, le Ver gigota et renversa la seconde torche posée entre les rochers. Le combat dura longtemps… si longtemps que la première torche s’éteignit. Lucien frappait et frappait de toutes ses forces ! Il évitait les coups du Ver, et une fois à droite, une fois à gauche ! Il était presque intouchable !

D’un seul coup, le doyen se fit plus lassif :
Lucien revint au village. Il était bléssé, éreinté, et son équipement était en piteux état…
Ses compagnons se ruèrent vers lui :
"Mais d’où q’tétais ?! Pou’nous t’étais mort !"
Et Lucien leur raconta son histoire. Il dit qu’il avait obtenu la victoire grâce à sa foi en la déesse et qu’elle l’avait béni pour sauver les nains de cette menace :
-« Seuls ceux qui croient en la générosité de la déesse trouveront ce qu’ils cherchent. » Lucien semblait serein.
Quelques jours plus tard, quand il fut remis de ses blessures, lui et quelques nains partirent armés de pelles et de pioches. Ils avaient décidé qu’il fallait boucher le trou où reposaient les restes du Ver géant.

Depuis ce temps, Lucien fut appelé « vénérable héro Lucien » et l’on conte l’histoire de sa bravoure et de sa foi depuis des générations.

A ce moment, le doyen prit une voix presque basse et se pencha vers les enfants. Machinalement, ils se rapprochèrent aussi.
Bien plus tard on apprit, on ne sait plus trop comment, que ce Ver géant, le Ver Trasken, avait été fabriqué par Shunaiman, un roi déchu et corrompu, grâce à l’aide d’un démon. Mais Trasken lui avait échappé et s’était réfugié sous la Montagne de l’épine et y avait dormi profondément. Il paraîtrait même qu’un œuf de ce Ver a été enterré avec le reste de son gigantesque cadavre, n’attendant qu’à être réveillé à son tour.
Vous savez les enfants, c’est à cet endroit que ce trouve notre village actuel…

Ainsi, le doyen termina son histoire et repris sa place au fond du fauteuil. Il savait que les enfants allaient bientôt repartir jouer avec des idées en tête, concernant la bataille et cet œuf au fond de la montagne. Chaque histoire qu’il leur racontait avait sa part de mystère et de véracité. C’est pour ça qu’il aimait tant les voir jouer après une histoire… Il savait qu’il avait ainsi participé à leur évolution future et leur culture raciale…
Il ralluma sa pipe et les regarda partir un sourire à demi dissimulé sous sa barbe.
Revenir en haut Aller en bas
Tinut
Admin
Tinut


Messages : 191
Date d'inscription : 19/08/2007
Localisation : Ma chaise de Bureau

Contes et légendes Empty
MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 20 Aoû - 20:40

Le Destructeur, la légende du premier golem
(Texte de Deklan)

Voici presque un siècle, dans une grande salle dédiée à l’étude, trois nains sont en plein travail. L’un d’eux semble instruire les deux autres :

- Bien, les morceaux des tablettes de Maphr sont unanimes. Même si nous n’en avons que quelques fragments nous pouvons déjà affirmer que leur contenu n’est pas que connaissance théorique mais aussi de l’histoire de notre Déesse.

L’un des plus jeunes dit alors :

- Mais comment est-ce possible ? Et les théorèmes et autres connaissances sur la géométrie absolue ?
- Vous doutez de ce que nous avons découvert ?
- Non maître, vous êtes le seul à même de pouvoir lire toutes les runes, ou presque à notre connaissance.
- Il semble bien que notre Déesse ait écrit cette histoire que nous venons de reconstituer afin de nous prévenir de certains dangers concernant les absolus. Il est évident que même dans les sciences la philosophie reste présente, cela se ressent dans ces runes antiques. Nous devons continuer à faire certaines recherches. Allez fouillez moi tous les recoins de notre royaume et d’ailleurs si besoin, nous avons besoin d’en savoir plus…

Quelques temps plus tard, des années en fait sinon des décennies, les nains qui se lancèrent à la recherche d’éléments complémentaires trouvèrent un jour un antique parchemin, dont certaines parties étaient encore lisibles malgré son grand âge. Ainsi donc fut fait lecture devant une assemblée de nains instruits de ce qui fut trouvé :

Citation :
« Voici fort longtemps, les plus anciens de nos ancêtres dans les régions les plus anciennes de notre royaume racontaient l’histoire du premier des golem, création ô combien suprême puisque création de Maphr. Il semble que cette créature portait un nom mais ceux de nos ancêtres assez instruits l’ont oublié et l’appelèrent simplement Barag Nagog, Le Destructeur. »

- Ici le texte n’est pas lisible à notre plus grande honte, mais ce parchemin est plus qu’ancien et ce qu’il nous a appris confirme ce que nous avons découvert dans les quelques fragments des tablettes de Maphr en notre possession. La suite doit parler à notre humble avis de ceci et qui est une partie de la traduction des tablettes :

Citation :
« Apprenez comment Carna Maphra créa Iggbarag, création d’une mère pour ses fils afin de leur donner un gardien protecteur. Lorsque les races apparurent sur ce globe nouvellement créé, Carna Maphra créa un grand et puissant golem pour servir de protecteur à ses jeunes enfants dans le temps de leur apprentissage de ce monde et de ses secrets.
Ô mère infortunée qui ne découvrit que tardivement que sa créature était par trop puissante et menaçait d’engloutir toute ressources nécessaire à la survie de toute créature vivante. »

- Il semble donc que notre déesse parle d’elle-même à la troisième personne, et que ceux dont elle parle comme ses fils ne peuvent être que nous, les nains. Voilà ce que nous ont appris ces quelques fragments des tablettes de Maphr. Mais le parchemin contient encore quelques passages lisibles, que voici :

Citation :
« Ainsi donc, Maphr dû se résoudre à détruire sa création afin de protéger non seulement ses enfants mais aussi ceux des autres races qui auraient suivi la destruction de ses fils. Elle jeta sur sa création le feu et la terre de sa main afin d’en extraire ce qui l’avaient nourri jusque là.»

- Nous supposons que cet antique golem devait se nourrir à la façon de ceux qui existent au jour d’aujourd’hui, c'est-à-dire en extrayant du sol certaines ressources, comme des métaux, des minéraux. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que ce que Maphr a fait fut d’ôter les substances nourricières de son golem.. Un autre passage plus bas nous raconte encore deux autres éléments :

Citation :
« La légende raconte que la créature ne fut point détruite, mais que le coup porté par Maphr le fit sombrer dans un sommeil si profond que Le Destructeur ne ressentit nul besoin de se nourrir, et que Maphr le plaça en un lieu si profond que nul ne pourrait déranger son sommeil. Afin de protéger ses enfants, Maphr dispersa une partie de son savoir afin que nul ne puisse créer une telle créature, en tout cas pas avant de pouvoir éviter de commettre la même erreur. »

Quelques uns des érudits firent quelque peu de bruit en entendant dire que leur déesse avait commis une erreur. Mais ils s’arrêtèrent de parler comme le vieux nain qui leur faisait face tendit les fragments de la tablette et cria :

- Que ceux d’entre vous capables de lire ce qui est écrit ici se lèvent et en conteste nos traductions.

Personne ne se leva, tous savaient qu’ils pouvaient se fier à ce qui était entre ses mains et à ce vieux nain, détenteur de tant de secrets sur les tablettes.

- Bien, en ce cas nous pouvons déjà affirmer que si cette créature est encore vivante, elle est en sommeil. Il se peut qu’un jour elle se réveille, et alors nous devrons être capables, nous détenteur des secrets de Maphr de la renvoyer à son sommeil, ou de la détruire. Nous savons au moins pourquoi Maphr dispersa ses tablettes. A cette époque nous n’étions que des enfants, nous aurions sans doute détruit notre monde avec les connaissances des tablettes. Aujourd’hui qui sait ? Nous sommes plus instruits, mais personne n’est parfait. Il reste encore un détail dans ce parchemin, un court passage :

Citation :
« Maphr cacha à l’endroit le plus sûr qu’elle connaissait l’objet qui avait foudroyé Le Destructeur, afin de permettre à celui qui le méritait de pouvoir achever sa tâche, ainsi parlaient nos ancêtres de cette créature. »

- Il semble sans aucun doute qu’il existe, quelque part, un antique artefact ; dont l’apparence ne nous est pas connu, capable de maîtriser la créature, ou du moins de lui infliger de sévères dommages. Nous devons pouvoir être capables de le retrouver dans l’expectative qu’un jour Le Destructeur ne se réveille. Nos ancêtres lui avaient apparemment donné plusieurs noms comme le souligne certains passages. Le nom d’Iggbarag ne lui convient plus, car il n’est pas le protecteur tant souhaité par notre déesse, mais un danger pour notre monde…

Quelques décennies plus tard, les minutes de cette assemblée, et tous les rapports concernant la discussion du sujet furent retrouvées par l’un des archivistes cherchant à découvrir pourquoi certaines ressources commençaient apparemment à s’épuiser…
Revenir en haut Aller en bas
Tinut
Admin
Tinut


Messages : 191
Date d'inscription : 19/08/2007
Localisation : Ma chaise de Bureau

Contes et légendes Empty
MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 20 Aoû - 20:42

Le Chant de la Mine
(Texte de FleurOccitane)

Cette histoire vient de la nuit des temps, d’une époque tellement ancienne que la plupart des nains en ont oublié l’existence. C’est mon grand-père qui me l’a racontée, et lui-même la tenait de son père qui la tenait … elle s’est ainsi transmise dans ma famille depuis des générations.

Cette histoire donc, se passe à l’époque où les nains étaient de brillants maîtres mineurs et extrayaient chaque jour les richesses que les profondeurs de la terre voulaient bien leur offrir, dans un village au cœur de la Montagne Grise.

Dalber, fils de Berdol, est un jeune nain peu enclin au travail. Il rechigne à partir chaque matin à la mine, mais il doit bien accepter, de mauvaise grâce, car ici chaque nain se doit de suivre la voie de ses ancêtres et de devenir mineur, alors que les naines s’occupent du bon fonctionnement de la vie du village.

Il est plutôt joli garçon mais sa mauvaise foi, sa fainéantise et son caractère aigri font fuir les jeunes de son entourage et occasionne de nombreuses remontrances de la part de ses aînés. C’est ainsi qu’on le voit souvent seul, râlant et marmonnant on ne sait quelle méchanceté à propos de chacun.

C’est pour cela aussi qu’il est jaloux. Jaloux de son cousin qui fréquente la plus jolie naine de la région, de son voisin qui occupe la plus belle maison, de son père qui est réputé comme étant le meilleur conteur depuis des générations … et cette jalousie le ronge chaque jour un peu plus. Chaque matin il se lève en disant « Je me vengerai d’eux tous. Un jour je serai riche et important et tout le monde m’admirera ». Et c’est dans cet état d’esprit qu’il part à la mine chaque matin avec les autres …

Dalber a une autre habitude désagréable. A chaque fois qu’il croise quelqu’un, il chantonne une petite ritournelle agaçante avec une voix de fausset qui fait grincer des dents à quiconque l’entend.

Ce matin là, tous les nains du village sont au travail depuis un bon moment, les uns minant, les autres triant, chargeant les minerais dans de petits chariots. Tous sont heureux de travailler ensemble dans la joie et la bonne humeur. Sauf Dalber, qui est à la recherche d’un coin tranquille et reculé de la mine afin de s’installer pour dormir, car il refuse de se salir les mains à ces travaux qu’il considère comme pénibles et dégradants pour sa personne.

Il marche dans le noir en tâtonnant et en grommelant, d’un pas mal assuré. Soudain, il aperçoit une lumière étrange, un peu bleutée. Etonné par ce phénomène, il s’avance et arrive à l’entrée d’une sorte de caverne qu’il n’avait jamais vue. Sur le pas de la porte, il se fige, bouche bée : un énorme diamant bleu trône sur un rocher et brille de mille feux. C’est lui qui éclaire la paroi ainsi. La convoitise s’empare de suite de Dalber qui voit enfin la solution à tous ses problèmes … avec cette pierre précieuse, il deviendra forcément le nain le plus riche et le plus respecté du village et obtiendra ainsi sa vengeance …

Il s’approche du diamant, fasciné et essaye de le prendre. Une voix caverneuse l’arrête dans son geste et le glace d’effroi. Il s’arrête brusquement et regarde autour de lui, tremblant, mais ne voit personne :

- Oh toi, jeune impudent, que fais-tu ici ?
- Je … je … je m’promène …
- Sais-tu où tu es, jeune freluquet ?
- N.. non … (Dalber n’en mène pas large)
- Tu es dans l’antre du Cœur de la Mine et tu déranges mon sommeil !
- M… mais qui êtes-vous ?
- Je suis l’Esprit de la Mine, la pierre que tu vois briller ici même est le Cœur de la Mine, et je suis chargé de veiller sur lui depuis la nuit des temps
- H… ah ? Mais … mais les esprits ça n’existe pas … c’est juste des contes pour faire peur aux enfants …
- Approche jeune ignorant et viens voir mon visage …
- Je … (Dalber a l’impression que la voix vient de partout à l’intérieur de la caverne et ne sait pas vraiment par où il doit aller)
- Derrière la pierre …


Il s’avance, inquiet, et écarquille les yeux pour tenter d’apercevoir un quelconque visage.

- Devant toi, sur la paroi. Lève la tête !

Il s’exécute et reste pétrifié d’effroi. Dans la roche se dessine une sorte de visage qui le regarde. Et la voix semble effectivement sortir de la bouche de pierre.

- Tu as troublé mon sommeil et la quiétude de ces lieux. Je n’ai qu’un conseil à te donner : pars et retourne là d’où tu viens. Et surtout ne reviens jamais !
- Ou … oui … M’sieur l’esprit .. J’y vais … (commence à tourner les talons)
- Et surtout ne parle jamais de ce que tu as vu ici. Car s’il arrivait quelque chose au Cœur de la Mine, ton peuple ne trouvera plus jamais de richesses en son sein et se retrouvera sans ressource.
- Promis …
(il détale sans demander son reste)

Il s‘est écoulé plusieurs heures, et lorsqu’il revient à l’endroit où il avait laissé les autres, il ne trouve personne. Il rentre donc chez lui, obsédé par l’image du gros diamant. Lorsqu’il arrive à la maison de ses parents, tout le monde est à table. Personne ne lui fait de remarque et il ne parle à personne. Il mange rapidement sa soupe et avale une bière, puis part se coucher. Mais il n’arrive pas à s’endormir. Il ne cesse de penser au Cœur de la Mine et la convoitise et l’envie le dévorent …

Il se relève donc et s’habille prestement. C’est décidé, ce caillou sera à lui, et il sera vengé. Non seulement il fera fortune, mais en plus, tout le village sera puni car plus personne ne pourra aller chercher de matières premières. Il jubile d’avance à cette idée. Il prend le chemin de la mine et marche d’un pas assuré jusqu’à la caverne éclairée. Il hésite un peu à l’entrée, puis s’avance vers le diamant, bien décidé à le prendre. Il a d’ailleurs préparé un grand sac à cet effet. A deux pas de la pierre, la voix retentit de nouveau.

- C’est encore toi ?
- O … oui …
- Ne t’avais-je pas demandé de ne plus jamais déranger mon sommeil ?
- Je … j’avais envie de le revoir …


La voix reste silencieuse un instant, puis reprend :

- Prends le, si tu veux
- Je … je peux … ?
- Oui oui, vas-y, prends le …


Dalber s’avance vers le diamant et le prend, non sans quelques difficultés. Ses yeux brillent et ses mains tremblent.

- Maintenant, viens t’asseoir ici.

Il regarde autour de lui, et aperçoit sous le visage rocheux une sorte de trône de pierre, creusé dans la paroi. Il s’installe dessus, la pierre précieuse toujours serrée contre lui.

- Je suis maintenant le Roi des Nains et personne n’osera plus jamais se moquer de moi !

Au moment où il prononce ces mots, avec un air victorieux, il ne s’aperçoit pas que ses jambes commencent à devenir de pierre, puis peu à peu, tout le reste de son corps, jusqu’à ce qu’il disparaisse totalement dans la roche. Puis un énorme soupir retentit et le Cœur de la Montagne se retrouve de nouveau à sa place initiale.

Et depuis ce temps là, on entend parfois au fond de la mine, une ritournelle agaçante, chantée d’une voix de fausset. Amis nains, si d’aventure vous l’entendez un jour, tournez les talons et n’essayez pas de trouver d’où il vient car l’Esprit de la Mine, malgré son sommeil profond, sera toujours là pour veiller sur le Cœur de la Mine.
Revenir en haut Aller en bas
Tinut
Admin
Tinut


Messages : 191
Date d'inscription : 19/08/2007
Localisation : Ma chaise de Bureau

Contes et légendes Empty
MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 20 Aoû - 20:46

Le trésor englouti de Maître Gorog
1/2
(Texte de FleurOccitane)

Venez vous asseoir, amis Nains et écouter la légende que racontent tous les pêcheurs de la Grande Mer du Nord. Venez frissonner avec moi, mais n’espérez par retrouver un jour le trésor de Maître Gorog car bon nombre s’y sont essayés … et on ne les a jamais revus …

Maître Gorog était maître brasseur dans un petit village coincé entre mer et montagne. Il était fort réputé dans la région et moult nains venaient à son auberge pour déguster la bonne douzaine de bières différentes qu’il proposait à ses clients. En plus de l’excellent breuvage, on y trouvait une ambiance chaleureuse et les histoires de Maître Gorog étaient très appréciées de tous. Il racontait ses aventures de jeunesse, entre mythe et réalité et on ne se lassait pas de les entendre. A ses dires, il aurait été un grand aventurier, chose difficile à imaginer lorsqu’on le voyait avec sa bedaine, sa barbe blanche et son visage rondouillard. Mais quoiqu’il en soit, personne n’osait mettre en doute ses récits et chacun y trouvait son compte.

Ce jour là, la salle était noire de monde. Tous s’étaient installés en demi-cercle devant la grande cheminée et s’apprêtaient à écouter Maître Gorog. Personne n’avait remarqué un petit nain rabougri, vêtu d’un pardessus gris, qui se fondait dans la semi obscurité, loin des lueurs vacillantes des torches qui éclairaient la pièce. Maître Gorog s’éclaircit la voix, avala une grande gorgée de bière ambrée et commença ainsi :

« Cette histoire se passe lors du dernier de mes voyages, celui que j’ai effectué avec la « Lune sombre », un bateau de contrebande sur lequel j’avais trouvé un emploi de mousse. Nous devions aller porter une cargaison de bouteilles de gnole interdite à la fabrication à un client. La nuit était claire et la mer semblait calme. Tout se passait comme prévu et la traversée n’allait pas poser de problème.

Je n’étais pas très rassuré au milieu de tous ces malfrats mais le goût de l’aventure me picotait et cette sensation n’était pas désagréable.

Le bateau devait passer non loin de l’Ile du Rocher. Normalement, tout marin sain d’esprit l’évitait autant que possible. Mais pour les contrebandiers, c’était l’itinéraire le plus rapide et le plus discret. C’était une toute petite île, inhabitée et inhospitalière. On l’appelait ainsi car elle était surplombée par un gros rocher, qui, disaient les anciens, révélait l’entrée de l’antre d’un esprit : l’Esprit du Rocher. Les légendes locales racontaient qu’au fond de cette caverne était caché le plus magnifique des trésors, mais que celui qui oserait s’y aventurer ne reverrait plus jamais sa famille, prisonnier pour toujours de l’Esprit du Rocher.

Je regardais l’horizon lorsque le rivage de la fameuse île apparut devant moi. Un frisson me parcourut. A ce moment là, le vent se leva et un énorme nuage, surgi de nulle part cacha la lune. Une tempête était en train de se lever. Le chef des contrebandiers lança quelques ordres et l’équipage se mit à s’activer dans tous les sens. Je sentis la panique me gagner, sans trop savoir d’où venait cette sensation de malaise.

L’orage battait son plein, des éclairs zébraient le ciel, des vagues énormes léchaient les flancs du bateau et passaient parfois par-dessus bord. J’étais tétanisé, mais incapable de bouger, fasciné par la vue des rochers qui bordaient l’île et qui se rapprochaient inexorablement de notre bateau. »

Maître Gorog s’arrêta et regarda son auditoire. Tous semblaient boire ses paroles, surtout le petit nain gris, dans le coin de la cheminée. Il demanda à la serveuse de lui ramener une chopine de bière, fit un large sourire à la salle, puis reprit son récit :

« La situation semblait de plus en plus perdue. Nous commencions à réaliser que notre naufrage était inexorable, la « Lune Noire » allait se fracasser sur les rochers de l’île et nous étions tous paniqués à cette idée. Le chef des contrebandiers, lui, ne pensait qu’à sa cargaison et demanda à tous de mettre les caisses en sécurité. Mais la plupart des nains présents sur le bateau n’obéirent pas. Les uns priaient les dieux de la mer de leur être cléments, les autres appelaient leur mère … Moi, étrangement, je restais serein, les yeux fixés sur le rocher.

Ce qui devait arriver … arriva. Cette nuit là, la « Lune Noire » fit naufrage sur l’Ile du Rocher. Nous ne revîmes jamais certains de nos frères mais un petit groupe de rescapés, dont je faisais partie reprit ses esprits au petit matin, sous une douce brise et la chaleur des premiers rayons du soleil.

Nous ne savions que faire, coincés sur cette île, à des miles de la moindre côte. Nous commençâmes à organiser un petit camp et à récupérer les quelques caisses de vivres qui flottaient au milieu des planches éparses, et autres débris du navire. J’allumais un feu sur la plage sur laquelle les vagues nous avaient rejetés. Nous étions dans une sorte de petite crique que je n’avais pas remarquée du bateau.

Quelques heures passèrent. Et après avoir bu et mangé, nous commençâmes à discuter pour décider de qu’il convenait de faire. Chacun prit la parole à son tour, sauf moi qui n’osais pas, et proposa une solution ou une autre, aucune ne semblant vraiment valable. Soudain nous fûmes sortis de nos palabres par une silhouette qui s’avançait vers notre petit groupe. C’était le chef des contrebandiers. Nous le croyions disparu, mais en fait il avait été projeté du bateau avant le naufrage et s’était retrouvé dans un autre point de l’île, non loin de l’entrée de la grotte.

Il exposa alors son idée à l’équipage. Dans la mesure où nous étions coincés sur cette île, et que sa cargaison était perdue, il avait décidé que nous irions chercher le trésor de l’île, histoire de se dédommager pour cette mésaventure. Les nains se regardèrent, inquiets et hésitants. Mais le chef, c’était le chef … Personne n’osa émettre d’objection et ils commencèrent à préparer leur expédition, fabriquant quelques torches à l’aide des restes de l’épave, ainsi qu’un bon paquetage rempli de gnole et de nourriture.

Je n’étais pas très enclin à les suivre. La légende de cette île ne me disait rien qui vaille et je n’avais pas envie d’aller dans cette caverne. Je proposais donc de rester sur le rivage, pour rassembler tout ce que je pouvais trouver afin de nous fabriquer un radeau pour quitter l’île. Les autres commencèrent par se moquer de moi, mais le chef accéda à ma demande, ce qui fit taire le reste de la troupe.

Je restais donc seul, alors que les autres se dirigeaient vers la caverne. »

Maître Gorog s’arrêta à nouveau et vida sa deuxième chopine. Il fit un petit geste pour en demander une troisième. Ses joues étaient rouges et l’excitation brillait dans son regard. Pas un bruit ne traversait la salle. Le petit nain rabougri était toujours assis à sa place, silencieux, les yeux rivés sur le conteur.

« J’avais déjà réuni une bonne quantité de bois et d’objets en tout genre : planches du pont, branches d’arbres, cordages … et je n’avais aucune nouvelle des autres. Je décidais donc de prendre une petite pause. Je m’assis à côté du feu que j’avais pris grand soin d’alimenter et me préparais un petit encas, assorti d’une bonne rasade de bière. A regarder le soleil, ce devait être le début de l’après-midi. Après ma collation, je m’installais confortablement sur le sable et débutais une petite sieste.

Je fus tiré de mon sommeil par un bruit étrange, comme que ferait les ailes d’un grand oiseau. J’ouvris les yeux et constatais ébahi qu’un gigantesque aigle se tenait devant moi. J’eut un mouvement de recul et mis malencontreusement ma main dans le foyer incandescent. J’hurlais de douleur mais aucun son ne sortit de ma bouche. »

Nouvelle pause. Maître Gorog posa sa chope au sol et avança sa main vers son auditoire attentif. Chacun put voir la marque d’une profonde brûlure qui n’avait jamais vraiment cicatrisé. On entendit quelques exclamations de surprise dans la salle, puis le silence revint. Le petit nain dans le coin grimaça un vague sourire puis reprit son air impassible.

« J’étais pétrifié. Mais ce n’était rien à côté de ce qui devait se passer… Soudain je crus entendre une voix qui me parlait. Je regardais autour de moi, mais à part le grand oiseau qui semblait me regarder, je ne vis personne. La voix se fit entendre à nouveau et je réalisais enfin que c’était lui qui me parlait. Mon sang se glaça. Je devais être en train de rêver … mais la douleur de la brûlure, bien réelle, me rappela que j’étais bien éveillé.

- Gorog, pourquoi n’es-tu pas allé avec les autres.
- Vous … vous connaissez mon nom ?
- Ne réponds-pas à ma question par une autre question. (l’oiseau semblait presque sourire)
- Est-ce par peur que tu ne les as pas suivi ?
- Oui un peu … et aussi parce qu’on m’a appris à respecter les Esprits de l’Autre Monde.
- Je suis l’Esprit du Rocher. Et sais-tu Gorog, ce qui arrive à ceux qui troublent ma quiétude ?
- Je .. , on dit qu’ils restent prisonniers de la caverne …
- Exact. Mais, sais-tu ce qui arrive à ceux qui la respectent ?
- Non …La légende n’en parle pas.


L’oiseau émit une sorte de rire caverneux.

- Et bien Gorog, ils sont récompensés …
- Rentre chez toi et tu seras le plus riche des nains. Mais attention, si un jour tu perds le respect des Esprits, ta richesse te sera retirée à jamais …


Puis l’oiseau pris son envol en direction du rocher et disparut dans le ciel. Je ne l’ai jamais revu depuis. Je restais assis un moment, troublé et choqué par ce qui venait de se passer. Puis je décidais que je devais avoir bu trop de bière et qu’avec la chaleur j’avais dû avoir une hallucination. Je me levais donc, bien décidé à me remettre au travail. »

[...]
Revenir en haut Aller en bas
Tinut
Admin
Tinut


Messages : 191
Date d'inscription : 19/08/2007
Localisation : Ma chaise de Bureau

Contes et légendes Empty
MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 20 Aoû - 20:47

Le trésor englouti de Maître Gorog
2/2


Maître Gorog sembla soudain se perdre dans ses souvenirs et interrompit à nouveau son histoire. Mais l’impatience qui semblait miner son auditoire le décida à continuer. Le petit nain au fond de la pièce commençait à paraître fébrile.

« En levant la tête, je découvris avec surprise un radeau à la place du tas de déchets que j’avais déposés sur la plage. Je n’en croyais pas mes yeux. Je décidais d’attendre le retour des autres, mais n’osais m’endormir de nouveau. Je me mis donc à faire les cent pas le long du rivage, impatient de leur retour. Mais la nuit arriva et j’étais toujours seul.

Je m’installais donc de nouveau près du feu afin de dormir un peu en attendant le lendemain. Je fus tiré de mon sommeil par la voix de l’Esprit du Rocher. Je ne le vis pas dans l’ombre mais ses paroles résonnèrent dans mon esprit : « Tu n’as plus personne à attendre. Au petit matin, prends le radeau et rentre chez toi. ».

Je me rendormis tant bien que mal. A mon réveil, les contrebandiers n’étaient toujours pas revenus. Je décidais donc de suivre les conseils de l’Esprit et je pris la mer sur le radeau. La traversée se fit sans encombre et je rentrais au village, soulagé de revoir le visage des êtres qui m’étaient chers. Je ne racontais mon histoire à personne et restait très évasif lorsqu’on me posait des questions.

Je repris mon apprentissage de brasseur que j’avais abandonné pour parcourir le monde, puis m’installais ici même, comme vous le savez tous. Le lendemain de mon installation, alors que je faisais un peu de ménage dans la cave afin d’y installer mes tonneaux, j’entendis de nouveau la voix caverneuse de l’Esprit du Rocher. Ma mésaventure datait de plusieurs années mais je ne l’avais pas oubliée. Je m’assis dans la pénombre et écoutais : « Il est temps maintenant, prends ta pioche et creuse. Tu trouveras le trésor de l’Esprit du Rocher. Mais rappelle-toi, fais en bon usage et ne me trahis pas, ou il te sera retiré à jamais. » Puis la voix se tut.
Je fis ce qu’il m’avait demandé et effectivement je trouvais un coffre rempli de pièces d’or. C’est grâce à cette fortune que je pus démarrer mon affaire, puis par la suite aider le village à grandir. C’est grâce à elle aussi, mes amis, que les bières que vous tenez dans vos mains, vous seront offertes, comme chaque soir que mon auberge a connu. »

Il était arrivé à la fin de son histoire, et les nains qui l’avaient écouté jusqu’à la fin l’applaudirent chaleureusement et lui firent une ovation. Certains se mirent à chanter une vieille complainte qui relatait la légende de l’Ile du Rocher, les autres prirent congé et rentrèrent chez eux. Mais personne ne remarqua que le petit nain rabougri s’était éclipsé discrètement.

La nuit passa. Et le lendemain matin, au lever du soleil, un cri déchirant traversa le village et réveilla une bonne partie des habitants. Une chose horrible s’était produite pendant la nuit. La femme de Maître Gorog sortit sur le pas de la porte de l’auberge en sanglotant : la porte de la cave était enfoncée et son mari avait disparu.

Les villageois accoururent vers elle et décidèrent d’aller voir ce qui s’était passé. Lorsqu’ils arrivèrent dans la cave, ils découvrirent le corps de Maître Gorog sans vie, traversé par sa pioche, étendu à côté d’un coffre ouvert et vide. Chacun était horrifié et ne savait que penser.

Car ce que Maître Gorog n’avait pas raconté dans son histoire, car il ne le savait pas, c’est qu’il y avait eu un autre survivant à cette expédition. Le chef des contrebandiers n’avait pas suivi ses hommes au fond de la caverne, mais était resté à l’entrée, attendant qu’ils accomplissent leur travail. Puis, ne les voyant pas revenir, il était allé vers la plage, surveiller Gorog. C’est comme cela qu’il avait pu surprendre sa conversation avec l’Esprit du Rocher et être mis au courant de l’existence du trésor. Et lorsque Gorog avait repris la mer sur son frêle radeau, il n’avait pas aperçu la silhouette d’un nain rabougri qui le suivait du regard …

Les villageois étaient rassemblés dans la salle de l’auberge, se demandant ce qu’il convenait de faire lorsqu’ils entendirent dehors comme le bruissement des ailes d’un grand oiseau. Ils sortirent précipitamment et eurent juste le temps d’apercevoir un aigle immense qui semblait tenir quelque chose dans ses serres. En écarquillant les yeux, ils auraient pu voir dans l’une un nain qui s’agitait, les traits déformés par la peur, et dans l’autre un sac de toile fort lourd qui cliquetait dans le vent. L’oiseau se dirigea vers la mer, au large, et lâcha ce qu’il tenait dans les profondeurs de l’abîme.

Maître Gorog fût pleuré par tous et l’auberge ne fut jamais reprise. Le village devint bien triste après sa disparition mais la vie repris son cours malgré tout.

Voilà la triste histoire du trésor englouti de Maître Gorog.
Revenir en haut Aller en bas
Tinut
Admin
Tinut


Messages : 191
Date d'inscription : 19/08/2007
Localisation : Ma chaise de Bureau

Contes et légendes Empty
MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 20 Aoû - 20:49

Une contine naine
(Texte de FleurOccitane)

"Adwi akh grund akh grungnaz gaisu
Adwi akh grund akh grungnaz klad
Dawi throng luzt u gah
Hijak hajif neb angaz hijak kwe"

Sous mon marteau je forme le glaive
Sous mon marteau je forme l'armure
Peuple nain relève la tête
Que mes mains ne travaillent pas en vain
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Contes et légendes Empty
MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Contes et légendes
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Grong Galazad - l'Enclume Dorée :: Les Terres Naines :: Notre Histoire-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser